Une première journée d’étude
Le 25 octobre 2005, sous l’intitulé « Éducateur spécialisé : entre métier et formation », Form’Educ invite tant d’autres formateurs de plein exercice ou de la promotion sociale, que les étudiants de ces écoles, ou les professionnels concerné par l’éducation spécialisée. Le souhait premier consiste à creuser la question récurrente pour eux : « nos écoles préparent-elles bien au métier qui attend les étudiants-éducateurs ? ».Écoles impliquées dans l’organisation de la journée:
Haute école Lucia de Brouckère (réseau provincial – Jodoigne) ; Haute école de Bruxelles (réseau de la Communauté française – Bruxelles) ; Haute école ISELL CFEL, département socioéducatif (réseau libre – Liège) ; Haute école Charlemagne (réseau de la Communauté française – Liège) ; Haute école de la Communauté française du Luxembourg « Schuman », institut d’enseignement supérieur pédagogique (réseau de la Communauté française – Virton) ; Haute école provinciale de Charleroi, université du travail, département pédagogique (réseau provincial – Marcinelle) ; Haute école catholique Charleroi Europe, catégorie pédagogique (réseau libre – Gosselies) ; Haute école de la Communauté française du Hainaut (réseau de la Communauté française – Mons) ; Haute école de la Communauté française du Hainaut (réseau de la Communauté française – Tournai) ; Haute école de la Province de Liège Léon-Eli Troclet (réseau provincial – Jemeppe)
Un espace entre métier et formation
C’est l’écart entre formation et pratique professionnelle, que les organisateurs décident de mettre en débat. De manière résolument positive, ils sont convaincus que les tensions peuvent être fructueuses, ils veulent contribuer à construire un espace entre métier et formation, favoriser un échange entre professionnels, formateurs et étudiants. Et de préciser l’esprit de la journée auquel ils aspirent : « Plutôt que de dénoncer cet hiatus existant entre formation et pratique professionnelle, il nous semble devoir le reconnaître comme une réalité présente dans tout secteur professionnel. Nous souhaitons dès lors saisir cet écart non plus comme un mal inévitable mais bien plus comme un fait nécessaire voire une ressource indispensable... en particulier pour le métier d’éducateur. »
Cette question de l’écart ouvre immanquablement sur celle de la définition du « noyau dur » du métier d’éducateur, et donc des formations qui y préparent. « Ce métier ne se réduit pas à une série d’actes techniques aisément descriptibles mais a toujours l’humain comme préoccupation essentielle, l’ouverture à autrui comme valeur prioritaire et, très concrètement, un travail relationnel dans un quotidien partagé comme champ privilégié. Bref, parler de ce métier amène à parler de tout l’homme en société en même temps que de rendre compte du caractère singulier de chaque rencontre ».
Les organisateurs inscrivent d’ailleurs leur démarche dans des perspectives larges. Ils appellent de leur vœu « un désir politique de reconstruire une société ‘éduquante’, c’est-à-dire une société où la transmission et la solidarité feraient partie du souci de la collectivité et auraient leur place dans le rapport que nous avons aux autres (...) ».
Tout un programme
La journée du 25 octobre 2005 se découpe en un schéma deux temps.
Premier temps, une séance plénière où se succéderont les interventions du philosophe et formateur pour adultes, Jean Blairon ; du psychologue et psychopédagogue, formateur d’éducateurs, Jean Brichaux ; puis du docteur en sciences de l’éducation et éducateur spécialisé, Philippe Gaberan. Le choix des intervenants résulte du souhait d’entamer le questionnement avec le tenant d’un point de vue critique assez « général » qui inscrit la problématique de la formation dans une interrogation sociologique et idéologique, puis de poursuivre par la réflexion d’un formateur qui tâche de préciser à quoi peut tenir l’art de la formation dans et par l’écart pour terminer par l’approche d’un « éducateur-formateur » qui creuse l’interrogation à partir de la relation humaine concrète qui supporte chaque intervention éducative.
Premier temps, une séance plénière où se succéderont les interventions du philosophe et formateur pour adultes, Jean Blairon ; du psychologue et psychopédagogue, formateur d’éducateurs, Jean Brichaux ; puis du docteur en sciences de l’éducation et éducateur spécialisé, Philippe Gaberan. Le choix des intervenants résulte du souhait d’entamer le questionnement avec le tenant d’un point de vue critique assez « général » qui inscrit la problématique de la formation dans une interrogation sociologique et idéologique, puis de poursuivre par la réflexion d’un formateur qui tâche de préciser à quoi peut tenir l’art de la formation dans et par l’écart pour terminer par l’approche d’un « éducateur-formateur » qui creuse l’interrogation à partir de la relation humaine concrète qui supporte chaque intervention éducative.
«
Cela a commencé fort avec les interventions de Jean Blairon, Jean
Brichaux et Philippe Gaberan qui ont très vite emmené l’assistance là
où nous les attendions : autour de la question centrale du sens de ce
métier dans un contexte sociétal où l’éducateur apparaît principalement
de deux façons. D’une part, comme un incontournable social, une urgente
nécessité que l’on évoque face à la difficulté du quotidien des plus
faibles ou dès que dans l’effervescence de l’actualité, une banlieue
brûle... un peu plus longtemps qu’un jour ou deux. Et d’autre part,
comme un empêcheur de gouverner en rond dans la mesure où il révèle les
maillons faibles de notre organisation sociale, professionnel toujours
à la marge. Les éducateurs sont présents en première ligne, là où
parfois le ‘sociabily correct’ s’estompe. Ceci dans un contexte de
reconnaissance floue du statut et d’une recherche récurrente d’identité
! Des propos dont la diversité dans le ton et dans la pensée révélait
peu à peu la profondeur d’un sentiment commun ‘noyau dur de la
profession’ qui parlait et s’affermissait au gré des différentes
nuances et précisions des orateurs.
Il y eut des temps de débats, souvent trop courts mais toujours très vivants où l’on pouvait prendre le pouls de l’auditoire. Il y eut, entre autres, cet incident mémorable où un participant a parlé plusieurs fois dans son intervention des ‘clients’ de nos services sociaux à la manière anglo-saxonne, là où dans notre culture latine nous parlons plutôt d’usagers, de bénéficiaires etc.
Les petits remous qui ont suivi cette intervention étaient révélateurs de l’esprit qui traversait une grande partie de la salle protestant contre le fait qu’on assimile les éducateurs à des fournisseurs d’un produit « service socio-éducatif » fourni à un client déjà pas mal piégé par un modèle omniprésent du ‘tout à la consommation’.
Tant qu’à parler consommation, il était déjà... plus que temps de passer à table, ce que l’on fit en essayant de caser en un seul long service les trois cents participants qui avaient réservé leur dîner. Les conversations vont bon train. Certaines tablées rassemblent plutôt des collègues contents de se retrouver ensemble hors de leur cadre habituel, d’autres sont l’occasion de rencontres et de découvertes de personnes venues d’horizons différents et permettent d’initier les contacts. »
Il y eut des temps de débats, souvent trop courts mais toujours très vivants où l’on pouvait prendre le pouls de l’auditoire. Il y eut, entre autres, cet incident mémorable où un participant a parlé plusieurs fois dans son intervention des ‘clients’ de nos services sociaux à la manière anglo-saxonne, là où dans notre culture latine nous parlons plutôt d’usagers, de bénéficiaires etc.
Les petits remous qui ont suivi cette intervention étaient révélateurs de l’esprit qui traversait une grande partie de la salle protestant contre le fait qu’on assimile les éducateurs à des fournisseurs d’un produit « service socio-éducatif » fourni à un client déjà pas mal piégé par un modèle omniprésent du ‘tout à la consommation’.
Tant qu’à parler consommation, il était déjà... plus que temps de passer à table, ce que l’on fit en essayant de caser en un seul long service les trois cents participants qui avaient réservé leur dîner. Les conversations vont bon train. Certaines tablées rassemblent plutôt des collègues contents de se retrouver ensemble hors de leur cadre habituel, d’autres sont l’occasion de rencontres et de découvertes de personnes venues d’horizons différents et permettent d’initier les contacts. »
Deuxième temps, une série de quatorze ateliers sont proposés au choix des quelque trois cents participants.
«
Les quatorze d’ateliers de l’après-midi voulait donner la chance à une
parole plus proche, parfois même plus intime, de s’exprimer dans des
groupes de 25 ou 30 participants.
Il y eut bien des accents différents dans ces groupes et ce fut l’occasion d’entendre quelques coups de coeurs comme des grincements de dents.
Sur le thème de la créativité, pour ne prendre que cet exemple, il y eut des témoignages faisant part du renouvellement à la fois professionnel et personnel qu’apporte une pratique culturelle vivante dans les ateliers artistiques avec les personnes handicapées (il fut question d’un atelier-théâtre avec des personnes trisomiques) et à l’autre bout, le témoignage un peu douloureux d’un éducateur qui se sentait en panne totale de créativité et qui venait chercher là, comme il le disait lui même ‘un peu de flamme pour rallumer son feu’.
Parler de tous les ateliers à la fois eut été une gageure.
Et c’est bien le défi qu’ont relevé nos deux collègues de la promotion sociale Jacques Vanhaverbeke et Stéphane Heugens qui réussirent, en fin d’après-midi à nous présenter leur fil rouge avec l’humour et l’originalité qui convenaient à un exercice de fin de journée et qui se devait donc d’être à la fois dense et léger. Cette quadrature du cercle, ils l’ont incarnée avec talent, à la plus grande joie de tous ! »
Il y eut bien des accents différents dans ces groupes et ce fut l’occasion d’entendre quelques coups de coeurs comme des grincements de dents.
Sur le thème de la créativité, pour ne prendre que cet exemple, il y eut des témoignages faisant part du renouvellement à la fois professionnel et personnel qu’apporte une pratique culturelle vivante dans les ateliers artistiques avec les personnes handicapées (il fut question d’un atelier-théâtre avec des personnes trisomiques) et à l’autre bout, le témoignage un peu douloureux d’un éducateur qui se sentait en panne totale de créativité et qui venait chercher là, comme il le disait lui même ‘un peu de flamme pour rallumer son feu’.
Parler de tous les ateliers à la fois eut été une gageure.
Et c’est bien le défi qu’ont relevé nos deux collègues de la promotion sociale Jacques Vanhaverbeke et Stéphane Heugens qui réussirent, en fin d’après-midi à nous présenter leur fil rouge avec l’humour et l’originalité qui convenaient à un exercice de fin de journée et qui se devait donc d’être à la fois dense et léger. Cette quadrature du cercle, ils l’ont incarnée avec talent, à la plus grande joie de tous ! »
RESUMES DES ATELIERS
« Grâce à nos manteaux couleur muraille (gris béton), notre don d’ubiquité et nos nombreux informateurs, nous sommes en mesure de vous révéler que les 300 experts réunis ce jour à la Marlagne ont négocié pour l’éducateur la juste reconnaissance des compétence suivantes :
L’éducateur est d’abord un professionnel de l’humour :
• De l’humour noir : quand il voit ce qu’on entend et entend ce qu’il découvre de ses propres yeux, notre monde va mal, il vaut mieux en rire.
• De l’humour lubrifiant : il l’introduit dans la relation pour lui donner du jeu, pour créer de la connivence et autoriser l’autre à y retrouver une place
• De l’autodérision, pour se libérer entre collègues des tensions du métier, des exigences de la hiérarchie qui au nom de l’efficacité économique rêve de figer les cadres relationnels.
L’éducateur est un être de communication interpersonnel triangulaire, en groupe... Un virtuose devenu contorsionniste pour accorder son pas au vôtre et donc en définitive un excellent danseur...
L’éducateur semble encore choisir son métier par vocation : il a un grain, un beau matin, il s’est levé et a annoncé qu’il serait éducateur, na !
Cela doit tenir d’une histoire de famille, de troupe scout et d’envie de servir.
Contrairement à ce que l’on croit, son parcours n’est pas linéaire : il a pris la température du monde ici et là, a butiné des points de vue différents puis s’est décidé à faire le grand écart, a essayé de rapprocher les lèvres des fractures du monde. Il risque sa vie, son image, il aime l’adrénaline qui baigne les thrillers : il se met à nu, découvre sa fragilité et sait qu’il risque d’être broyé tôt ou tard par la machine institutionnelle.
Mais il trouve sa dignité dans son rôle d’acteur politique : il est éclaireur envoyé aux marges de la société et peut ainsi lui montrer la voie pour s’allier les bonnes grâces de ses frontaliers. Il est aussi résistant, défenseur des valeurs face aux créateurs de besoin, aux trend setters de tout poil qui vous déclassent un homme aussi vite qu’une génération d’ordinateurs.
L’éducateur est un professionnel de la gestion de l’imprévisible. Il sait qu’il n’y aura jamais de prévu sans bug, de prévu sans imprévu et qu’il est prié d’être là en temps réel, de rebondir sans tergiverser quitte à devoir s’expliquer de ses lapsus et actes manqués...
Il sait qu’il peut compter sur son imaginaire bien débridé par sa formation pour sortir du cadre, tenter le coup d’œil depuis Sirius puis rejoindre rassuré notre planète bleue... Il décolle grâce à l’analyse sociologique, la logique d’acteur, l’interprétation musicale, graphique, l’autoportrait humoristique ou la confrontation avec un stagiaire.
L’éducateur est peut-être avant tout un excellent observateur, capable de décrire des faits relationnels chez lui et chez ceux avec qui il est en contact et de les distinguer des interprétations, jugements et émotions qu’ils suscitent chez les uns et les autres. Il distingue aussi les liens qui unissent les comportements des différents protagonistes.
L’éducateur est confronté à un problème existentiel. Beaucoup de professionnels disent pratiquer l’accompagnement : l’animateur, le psychologue, l’assistant social, le criminologue, l’enseignant, l’infirmière, et certains le font réellement... L’éducateur doit donc marquer son territoire, dire sa spécificité, affirmer son identité et revendiquer un statut.
Et enfin, pour palier au manque de reconnaissance sociale de sa fonction et à la maigreur de son salaire, l’éducateur se doit d’être un grand professionnel de la recherche de plaisirs dans son travail. Il a besoin pour croître et s’épanouir de la liberté d’organiser son action dans le respect de l’étymologie du mot ‘profession’ : l’aveu de ce qu’il est. Bonjour l’artiste ! »
« Grâce à nos manteaux couleur muraille (gris béton), notre don d’ubiquité et nos nombreux informateurs, nous sommes en mesure de vous révéler que les 300 experts réunis ce jour à la Marlagne ont négocié pour l’éducateur la juste reconnaissance des compétence suivantes :
L’éducateur est d’abord un professionnel de l’humour :
• De l’humour noir : quand il voit ce qu’on entend et entend ce qu’il découvre de ses propres yeux, notre monde va mal, il vaut mieux en rire.
• De l’humour lubrifiant : il l’introduit dans la relation pour lui donner du jeu, pour créer de la connivence et autoriser l’autre à y retrouver une place
• De l’autodérision, pour se libérer entre collègues des tensions du métier, des exigences de la hiérarchie qui au nom de l’efficacité économique rêve de figer les cadres relationnels.
L’éducateur est un être de communication interpersonnel triangulaire, en groupe... Un virtuose devenu contorsionniste pour accorder son pas au vôtre et donc en définitive un excellent danseur...
L’éducateur semble encore choisir son métier par vocation : il a un grain, un beau matin, il s’est levé et a annoncé qu’il serait éducateur, na !
Cela doit tenir d’une histoire de famille, de troupe scout et d’envie de servir.
Contrairement à ce que l’on croit, son parcours n’est pas linéaire : il a pris la température du monde ici et là, a butiné des points de vue différents puis s’est décidé à faire le grand écart, a essayé de rapprocher les lèvres des fractures du monde. Il risque sa vie, son image, il aime l’adrénaline qui baigne les thrillers : il se met à nu, découvre sa fragilité et sait qu’il risque d’être broyé tôt ou tard par la machine institutionnelle.
Mais il trouve sa dignité dans son rôle d’acteur politique : il est éclaireur envoyé aux marges de la société et peut ainsi lui montrer la voie pour s’allier les bonnes grâces de ses frontaliers. Il est aussi résistant, défenseur des valeurs face aux créateurs de besoin, aux trend setters de tout poil qui vous déclassent un homme aussi vite qu’une génération d’ordinateurs.
L’éducateur est un professionnel de la gestion de l’imprévisible. Il sait qu’il n’y aura jamais de prévu sans bug, de prévu sans imprévu et qu’il est prié d’être là en temps réel, de rebondir sans tergiverser quitte à devoir s’expliquer de ses lapsus et actes manqués...
Il sait qu’il peut compter sur son imaginaire bien débridé par sa formation pour sortir du cadre, tenter le coup d’œil depuis Sirius puis rejoindre rassuré notre planète bleue... Il décolle grâce à l’analyse sociologique, la logique d’acteur, l’interprétation musicale, graphique, l’autoportrait humoristique ou la confrontation avec un stagiaire.
L’éducateur est peut-être avant tout un excellent observateur, capable de décrire des faits relationnels chez lui et chez ceux avec qui il est en contact et de les distinguer des interprétations, jugements et émotions qu’ils suscitent chez les uns et les autres. Il distingue aussi les liens qui unissent les comportements des différents protagonistes.
L’éducateur est confronté à un problème existentiel. Beaucoup de professionnels disent pratiquer l’accompagnement : l’animateur, le psychologue, l’assistant social, le criminologue, l’enseignant, l’infirmière, et certains le font réellement... L’éducateur doit donc marquer son territoire, dire sa spécificité, affirmer son identité et revendiquer un statut.
Et enfin, pour palier au manque de reconnaissance sociale de sa fonction et à la maigreur de son salaire, l’éducateur se doit d’être un grand professionnel de la recherche de plaisirs dans son travail. Il a besoin pour croître et s’épanouir de la liberté d’organiser son action dans le respect de l’étymologie du mot ‘profession’ : l’aveu de ce qu’il est. Bonjour l’artiste ! »
Le 25 octobre 2005, en fin de journée, il s’est aussi agi de parler d’avenir. L’ensemble des organisateurs de Form’Educ est venu face au public exprimer ses remerciements par rapport à l’excellente participation de tous lors de la journée écoulée. Merci à la qualité de présence dans les échanges - qui fut très remarquée - ainsi qu’à l’utilisation discrète de la technologie qui a laissé toute sa place à l’humain. L’engagement a été pris de renouveler ce type de rencontre à un rythme à déterminer (peut-être bisannuel) avec l’intention de rencontrer les grandes questions qui traversent la profession d’éducateur.
La profession semble avoir besoin, en Communauté française de Belgique, de lieux structurants. Il semble que Form’Educ puisse en être un. Certes le focus est mis sur la formation mais - de manière quasi corollaire - il y a le souci d’interpeller les milieux professionnels, avec des idées qui puissent susciter chez eux des initiatives et avec l’intention d’avancer avec eux dans le cheminement identitaire.
A ce sujet, la question du statut juridique flou du titre « éducateur spécialisé » reste une épine dans le pied avec laquelle on ne peut marcher éternellement. Ne serait-ce que pour cette question, il est grand temps, estime la plateforme, que professionnels et formateurs des métiers de l’éducation spécialisée se concertent mieux en vue d’une action efficace sur le terrain politique.
La dimension internationale dans l’évolution des formations (processus de Bologne) a également été évoquée comme un défi où pourrait se consolider l’identité d’une profession ou d’une formation au travers des frontières des pays européens dans un premier temps (c’est l’ambition de Bologne) mais aussi dans une rencontre et une confrontation socio-économique planétaire de plus en plus évidente dans laquelle le travail socio-éducatif est partie prenante.
Enfin la rencontre des Hautes écoles et des Écoles de promotion sociale semblent pouvoir être un levier important pour unir des forces jusque là séparées et faire avancer de concert, ce qui s’est aujourd’hui clairement révélé comme une cause commune. Form’Educ souhaite cette rencontre. Les écoles de promotion sociale également. Alors, au travail.
« La journée s’est achevée sur un verre de l’amitié on l’on a pu prendre la mesure du chemin parcouru... et de celui qui reste à faire. A suivre donc, avec vous sans doute ! »
cfr:www.labiso.be
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