vendredi 11 juin 2010

Les thérapie médicamenteuses en psychiatrie

Les antidépresseurs

Certains antidépresseurs sont dits psychostimulants. Ils sont très appréciés des malades pour leur effet euphorisant, mais ils ont souvent l’inconvénient de provoquer des dépendances.

La plupart d’entre eux appartiennent à deux grandes classes chimiques : les tricycliques, les plus actifs, mais moins bien tolérés, et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) qui sont actuellement de loin les plus utilisés, car leurs effets secondaires sont modérés.

Conduite du traitement :
Attention, le début de l’action antidépressive est retardé, de une à deux semaines environ.

Les traitements doivent être prolongés pendant 6 mois au moins, pour prévenir des rechutes. On ne changera de médicament qu’après deux mois. Et pour un médicament de mode d’action différent.

Indications principales :
Les plus fréquentes indications sont les états dépressifs réactionnels sur fond de névrose et les états dépressifs graves dits mélancoliques, qui imposent l’hospitalisation.

Les tranquillisants

Les tranquillisants appartiennent à deux classes, selon leurs effets :

* Les anxiolytiques qui réduisent le niveau de l’anxiété sous toutes ses formes
* Les sédatifs, qui calment l’agitation et portent au sommeil.

On les distingue encore selon leur rapidité et leur durée d’action qui peut aller de 5 à 30 heures.
Indications : tous les états anxieux : les crises d’angoisse, les attaques de panique, l’anxiété généralisée, les troubles phobiques, les troubles obsessionnels compulsifs.

Effets indésirables :
Ce sont des troubles de la mémoire, mais surtout des états de dépendance, qui imposent une prescription à durée déterminée, et un sevrage progressif.

La diminution du tonus musculaire fait craindre des chutes chez les personnes âgées.

Les hypnotiques

Les hypnotiques induisent au sommeil pour des durées plus ou moins longues. On utilise aujourd’hui surtout des benzodiazépines, à effet hypnotique dominant. Les effets indésirables sont identiques à ceux des tranquillisants.

Les neuroleptiques

Les neuroleptiques s’adressent aux psychoses. Ils ont bouleversé le traitement de cette atteinte, permettant notamment la réinsertion dans le tissu social des malades.

On distingue maintenant 3 types d’action parmi leurs nombreuses classes chimiques :

*L’effet sédatif, réservé aux états d’agitation ;
*L’effet antipsychotique, réservé aux délires et hallucinations ;
*L’effet désinhibiteur.

Effets indésirables :
Etats d’indifférence, syndromes de type parkinsonien (tremblements) , contractures, impatiences.

Les derniers neuroleptiques en date, dits atypiques, sont mieux tolérés et plus actifs sur les états déficitaires.

Tous ces médicaments sont très utiles et permettent aux malades et aux familles de franchir des périodes difficiles, mais ils ne dispensent pas de thérapeutiques non médicamenteuses, et de cures psychothérapeutiques, qui permettent notamment d’éviter les rechutes.

Dr Jean-Paul Relizere

Sources
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lundi 7 juin 2010

Lancement d’un nouveau site d’information sur les maisons de retraite

Un site pour choisir une maison de retraite

Vous recherchez un hébergement en maison de retraite pour une personne âgée ? Nous avons conçu ce site pour que vous puissiez y trouver les informations pratiques et les conseils pour vous aider à faire le bon choix. En France, on compte aujourd’hui plus de 10 000 maisons de retraite. Elles assurent l’accueil des personnes âgées, dépendantes ou pas, de plus de 60 ans qui ne veulent plus ou ne peuvent plus vivre seules à leur domicile.

Un guide en ligne pour répondre à vos questions

Nous avons réalisé ce guide pour vous aider à comprendre ce que recouvrent les termes d'USLD, d'EHPAD, de Foyers logement, de résidence services ou tout simplement de maison de retraite, et pour vous donner également des informations sur les conditions d'admissions, les tarifs, les alternatives possibles ...

Un annuaire en ligne pour trouver une maison de retraite

Le site "maison de retraite" vous donne gratuitement accès à notre annuaire national et aux descriptifs des maisons de retraite partout en France. Vous pourrez directement les contacter via un formulaire en ligne.


Des actualités pour mieux comprendre les évolutions des maisons de retraite

Au moment où soi-même ou un de ses proches s'engage dans une nouvelle étape de sa vie, il est important de disposer d'une information actualisée et rigoureuse.

Nous nous sommes associés à notre partenaire AgeVillage pour mettre à votre disposition une sélection hebdomadaire de leurs articles traitant des maisons de retraite, des conditions de vie des personnes âgées, du 5ème risque ...


Lien vers Leur site



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dimanche 23 mai 2010

Mettre en contact les SDF et les organismes de santé

Le constat est clair : la santé n'est pas la priorité des sans domicile fixe (SDF). Un problème alarmant contre lequel veut lutter Béthel Hébergement. Jeudi, le foyer organisait ainsi un forum intitulé « Ta santé, c'est le pied ». ...

Au centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) du boulevard Gambetta, Jean-Matthieu Roupain accueille les adhérents du centre pour les guider vers les différents stands santé. L'objectif de cet éducateur spécialisé ? « Mettre en contact les SDF et les organismes de santé ».

Car le bilan est clair après ce rude et long hiver : la santé n'est plus (et n'a probablement jamais été) une priorité pour les sans domicile fixe. Un fait devenu inacceptable. Alors les partenaires de la santé se mobilisent pour faire évoluer les choses. Centre d'alcoologie de Tourcoing, centres médico-psychologiques, association Réagir, CISS, service de prévention de santé du conseil général... tout le monde se retrouve pour inciter ces acteurs de la précarité à se tourner vers des organismes de santé. Car se soigner n'est plus un luxe, c'est une nécessité. Marie Decancq, membre du centre de prévention de santé du conseil général, est présente sur le forum depuis sa création il y a trois ans. Pour elle, cette manifestation est l'occasion de rencontrer les autres partenaires de santé. Mais surtout d'orienter les SDF vers des organismes spécialisés. « Notre but est généraliste. Nous aidons dans les démarches, accompagnons les volontaires dans leur suivi médical. Et le cas échéant, nous les redirigeons vers des organismes plus spécialisés ».

Chacun fait de son mieux pour que les SDF se sentent en confiance, n'aient plus peur de pousser les portes d'un organisme de santé. Une méthode visiblement efficace puisque, à la suite du forum de l'an dernier, treize bilans médicaux étaient effectués. Un nombre significatif, symbole de l'engagement de Béthel pour la santé des SDF. • V. F.




Sources
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jeudi 20 mai 2010

Tenter de dire l'indicible...

J'ai reçu par email ce témoignage, je le partage tel que je l'ai reçu.

Je ne pourrais prétendre à écrire un article mais je peux m'y essayer ....

Ayant travaillé durant une quinzaine d'années dans différentes structures (SIOE, Hôpital de jour ou auprès d'adultes handicapés), je pouvais être "fier" de mon métier d'éducateur spécialisé. Un réelle volonté commune d'effectuer un travail de qualité, une remise en cause ou un questionnement en équipe sur la réalité du travail effectué, des administrateurs et des directeurs ouverts et proches des équipes éducatives.
Bref, quelque chose qui semble presque du passé ....

Un déménagement, alors que j'avais dépassé la quarantaine, m'a amené à "prendre" un poste en internat avec des enfants présentant des troubles du comportement et, ou, une déficience intellectuelle dans un IME.
Je tairais le nom de l'association qui gère une dizaine d'établissement en France dont trois ou quatre dans l'ouest.

Le premier choc à été la vétusté des locaux (dortoirs d'une trentaine de lits, etc...)
Mais là ... c'est une histoire de budget, les choses ont changées...
Puis, les chocs se sont succédés (effet kiss pas cool).

-Le DIRECTEUR qui, peut-être, prenait du plaisir à insulter des membres de son équipe en réunion, en fonction de son humeur... (Il était mal venu de discuter, réfléchir sur ce qu'il venait de décréter).

-Le même DIRECTEUR qui n'hésitait pas à hurler en reprochant je ne sais quoi à un éducateur devant les jeunes (j'ai vu des collègues pleurer, devant tant de reproches bien souvent non fondés).

lundi 10 mai 2010

Le gouvernement, pris dans la spirale de ses propres erreurs, fait le malheur des étudiants en travail social

La mise en place par le gouvernement il y a près de trois ans (les ministres ont beaucoup changé depuis) de la « gratification des stages » dans les formations du secteur social de niveau III, a été catastrophique pour les futurs éducateurs de jeunes enfants (EJE), éducateurs spécialisés (ES) et assistants de service social (AS). Ces filières formant les travailleurs sociaux (trois années après le bac) comptent environ 61 000 étudiants.



Bien sûr, il était tout à fait légitime que dans certains secteurs comme le commerce, les banques, la communication, l’édition, etc., les « stagiaires » soient rémunérés (en fait, ils travaillaient réellement et gratuitement, ce qui était absolument scandaleux). Bien sûr il est également légitime d’aider les étudiants, quelle que soit leur formation, qu’ils soient en stage ou en cours, par des bourses plus nombreuses et plus conséquentes (on constate une précarité croissante des étudiants).

Les stages constituent une part importante du cursus des formations dans le secteur social (1500 heures de cours et 60 semaines de stage, par exemple pour les EJE). Il s’agit de formations professionnelles au cours desquelles les liens entre la formation théorique et les pratiques sur les terrains sont importants et extrêmement utiles dans la construction de l’identité professionnelle de ces étudiants (ce qui ne sera malheureusement pas le cas, par exemple, pour les professeurs des écoles, qui n’avaient déjà pas beaucoup de stages et qui aujourd’hui n’en plus…).

Mais la « gratification des stages » (417 euros par mois pour les stages de plus de trois mois depuis 2008, et de plus de deux mois depuis 2009 y compris dans la fonction publique) pour les étudiants dans le secteur social a pour conséquences :

1) Une confusion dans la perception du statut du stagiaire, qui se voit contraint d’occuper une position et des responsabilités similaires à un statut de salarié. Le « stagiaire » n’a plus la possibilité, par exemple,

samedi 8 mai 2010

Lien: Association pour la Sauvegarde de l'enfance et l'Adolescence

Aujourd'hui découverte d'une association pour la Sauvegarde de l'enfance et l'Adolescence.

Leur présentation:

L' Association s'engage à proposer aux jeunes en difficulté et à leurs familles, des dispositifs variés d'éducation spécialisée, de soins.
L'organisation associative, composée de membres de la société civile et de professionnels est conçue pour mettre en œuvre cet engagement : un Conseil d'Administration, des services du Siège, des établissements et services.

Les personnes concernées:

* Jeunes en difficulté d’intégration sociale, scolaire ou professionnelle.
* Mineurs et majeurs de moins de 21 ans relevant de la Protection de l’Enfance.
* Mineurs en danger, confiés par la justice.
* Enfants présentant des troubles du comportement ou de la personnalité.
* Adultes sans formation professionnelle et en insertion sociale.

Découvrez le site de l'ASEA
Visitez aussi leur bibliothèque de liens, on peut trouver beaucoup de chose utiles en tant qu'éducateur.


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jeudi 22 avril 2010

L'Unapei, c'est quoi ?

Une fédération d’associations

L’Unapei est la première fédération d’associations française de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles.

Reconnue d’utilité publique, Grande cause nationale 1990, 1995(*) et 2003(*), l’Unapei est un mouvement de proximité qui rassemble 600 associations. Régionales, départementales et locales (Urapei, Adapei, Apei), elles peuvent également porter des noms divers (Papillons blancs, Chrysalide, Envol, etc.) et sont généralistes ou spécialisées dans certains types de handicaps (Autisme, Xfragile, syndromes divers). L’Unapei rassemble également les associations tutélaires (ATI) dont les missions sont plus spécifiques.

Les associations de l’Unapei, qui partagent les mêmes valeurs, sont toutes animées par des bénévoles, parents ou amis de personnes handicapées mentales. Elles regroupent 60 000 familles, emploient 75 000 professionnels et créent et gèrent 3 000 établissements et services médico-sociaux qui accompagnement 180 000 personnes handicapées dont 40 000 majeurs protégés



Les actions et missions de la fédération

Depuis sa création, la fédération agit pour négocier des moyens et représenter les personnes handicapées et leurs familles ainsi que les associations qu’elle regroupe. Force de proposition et groupe de pression, l’Unapei intervient auprès de nombreux interlocuteurs et décideurs.

Les professionnels de la fédération mettent œuvre les orientations politiques décidées par le conseil d’administration et participent aux actions de lobbying.

Outre des offres spécifiques (qui font partie de ses missions), l’Unapei mène un certain nombre d’actions, par exemple de conseil et d’accompagnement, mais aussi de lobbying et de représentation, en France et à l’international, en phase avec les missions des associations qui la composent.

Propositions législatives, actions internationales et autres actions de sensibilisation et de communication sont régulièrement portées par la fédération pour faire valoir les droits des personnes handicapées et de leurs familles ou pour influer sur les politiques publiques. A ce titre elle intervient auprès du gouvernement, des parlementaires et de nombreuses organisations nationales et internationales.


Les offres de la fédération

Dans le cadre de ses missions, la fédération développe des offres et des outils qui s’articulent principalement autour de trois axes : les formations, les assurances, les démarches d’évaluation et de qualité (ou référentiels).
L’objectif est de proposer à tous des prestations ciblées, en lien direct avec les préoccupations et les attentes des familles, des personnes handicapées mentales, des associations et des structures médico-sociales.


Le site de l' Unapei


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mardi 20 avril 2010

Généralités sur les psychoses

I - Généralités

Il est classique de diviser la pathologie psychiatrique en deux groupes : les psychoses et les névroses.

Les troubles anxieux et névrotiques sont :

Très fréquents.
La clinique est dominée par l'anxiété et l'angoisse, sans perturbation majeure du cours de la pensée.
Le plus souvent peu invalidants.
Les soins sont surtout ambulatoires et individuels (médecin, psychiatre, psychothérapeute).

Les toubles psychotiques sont :

Moins fréquents.
La clinique est dominée par le délire et les hallucinations. Les troubles du cours de la pensée sont majeurs.
Souvent très invalidants.
Rôle important des soins spécialisés et des structures hospitalières psychiatriques. Importance du travail en équipe.

Les grandes pathologies psychotiques sont:
- la schizophrénie et la paranoïa : pathologies chroniques de l'adulte ;
- les psychoses infantiles
- un trouble aigu : la bouffée délirante aigüe

Cette dichotomie psychose-névrose, n'est pas admise par tous. La psychose maniaco-dépressive est souvent considérée comme un trouble de l'humeur et non comme une pathologie psychotique. Dans ce cas, il lui est préféré le terme de trouble bipolaire.

II - Le délire

jeudi 8 avril 2010

Le trouble borderline

Ce texte est synthétisé à partir des informations disponibles sur le site de l’AAPEL (Association d’Aide aux Personnes Etat Limite), ce n’est qu’un résumé des principaux points à retenir concernant cette maladie.



Qu’est ce que le trouble borderline :

Le trouble borderline ou état limite est un trouble de la personnalité grave, plus grave qu’une névrose, qui touche environ 3% de la population et qui se soigne. C’est une maladie réelle, répertoriée et étudiée et non une « idée ».

Le malade atteint de ce trouble est hypersensible, hyperémotif, et ne peut gérer correctement ses émotions, il peut passer au niveau comportement et émotionnel d’un extrême à un autre de façon imprévisible et brutale et manifester des comportements impulsifs. Des stress moindres peuvent provoquer des réactions fortes ainsi que des pics émotionnels.

Le malade a conscience de sa souffrance, conscience de sa différence, même s’il ne peut ni l’expliquer ni le changer, et en souffre énormément. Le malade peut donner l’impression qu’il ne ressent pas toute l’étendue des émotions, alors qu’en réalité il les ressent trop. Ainsi rage, colère, larmes sont fréquentes avec des passages brutaux d’un état à un autre.

La maladie est construite dans l’enfance, la construction de la personnalité de l’enfant ayant, elle, été entravée par, par exemple, des troubles de l’attachement (notamment mère-enfant), des traumatismes crâniens, abus, maladies… Il y aussi des bases biologiques et génétiques à la maladie, les patients présentant aussi des déficiences chimiques.

Les conséquences sur la vie du malade :

Ce trouble a des conséquences parfois désastreuses sur la vie affective, relationnelle, familiale et professionnelle du malade...

jeudi 1 avril 2010

Psychoses infantiles vieillies

Généralités

La pathologie psychotique existe chez l'enfant. A l'âge adulte, les 2/3 seront lourdement handicapés. Le terme de psychose infantile vieillie, PIV, désigne les cas chez l'adulte où le déficit est le plus grave
La déficience intellectuelle domine le tableau des psychose infantiles vieillies.
Les psychoses de l'enfance sont des pathologies individualisées récemment, essentiellement à partir des années 40 avec l'influence de la psychanalyse.
D'une manière analogue à la schizophrénie qui remplace la démence précoce, les psychoses infantiles succèdent aux idioties, aux arriérations et autres retards mentaux.de l'enfance.
L'idée générale (et simplifiée) est la suivante : derrière un apparent déficit, il existe des processus psychotiques actifs.
- L'enfant psychotique n'est pas initialement déficitaire mais sa maladie l'empèche d'utiliser ses performances. L'appariton de la psychose va entraver le développement et les apprentissages. Un tableau déficitaire grave mais secondaire est alors observé.
- la psychopathologie du processus psychotique contribue aussi à la constitution d'un tableau déficitaire. Il provoque une coupure avec la réalité externe, avec la réalité corporelle, avec soi-même, une confusion entre le soi et le non-soi, des mécanismes de défenses archaïques contre l'angoisse et les pulsions violentes (clivage, déni, idéalisation, identification, etc.).
La clinique internationale (CIM 10) et américaine (DSM IV) est très éloignée de cette approche. La catégorie des troubles envahissants du développement se rapproche de celle de la psychose infantile.
Chez l'enfant la clinique est encore plus que chez l'adulte dépendante du modèle théorique. Les descriptions sont variables et les querelles d'écoles importantes.


Description




samedi 27 mars 2010

Le site de Daniel Calin, instituteur vraiment spécialisé

 Sa présentation: 

J’ai ouvert ce site en juin 1999. Mon objectif principal est de publier des réflexions sur les problèmes psychologiques, éducatifs et pédagogiques, issues de mon travail de formateur d’enseignants spécialisés et de mon expérience personnelle. Je souhaite apporter ainsi ma contribution aux réflexions collectives en ces domaines, et proposer ma pensée aux réactions de mes lecteurs.

Je publie des nouveaux textes en fonction de mes disponibilités pour les travailler, ou des “commandes” professionnelles qui me sont passées, ou des demandes de certains de mes lecteurs. Les textes publiés* sont inégalement aboutis. Ils sont susceptibles d’évoluer au fil de mes révisions, en particulier pour tenir compte des remarques qui me sont adressées.

Je ne proposerai pas ici un système achevé, mais un amas de réflexions glanées au fil de mes années de travail. Mes textes se croiseront ou se recouperont, creuseront quelques pistes, mâchonneront quelques obsessions. Je souhaite que ce site reste un fouillis, une constellation textuelle ouverte aux surprises des réalités humaines, comme aux soubresauts de la pensée.

Je tiens à remercier tous les collègues avec lesquels j’ai pu travailler, tous les stagiaires et les maîtres-formateurs qui m’ont accueilli dans leurs classes, leurs écoles ou leurs établissements spécialisés. Mes réflexions sont nées et se sont nourries des observations qu’ils m’ont permises ou qu’ils m’ont transmises, des remarques dont ils m’ont fait part, des interrogations qu’ils m’ont soumises. Je veux leur dire ici ma gratitude pour leur accueil et leur confiance, et mon admiration pour le travail difficile et souvent remarquable qu’ils effectuent auprès des enfants et des adolescents qui leur sont confiés.


En relation avec certaines de mes préoccupations professionnelles, mais aussi en fonction de demandes formulées par certains de mes stagiaires ou certains de mes visiteurs, j’ai rapidement ajouté à ces publications des rubriques plus “pratiques”: d’abord des sélections ou des annuaires de sites* concernant l’enseignement spécialisé, puis des textes internationaux* sur l’enfance et le handicap, les textes officiels* qui régissent l’enseignement spécialisé en France, des conseils bibliographiques*, diverses aides à la préparation au CAPSAIS*, puis au CAPA-SH et au 2CA-SH*... Ces rubriques ont pris au fil du temps une importance que je n’envisageais pas de leur donner au départ, au point de constituer maintenant une bonne part des contenus de ce site, et de contribuer fortement à sa fréquentation.

Plus tard, j’ai décidé d’ouvrir mon site à des publications* proposées par mes visiteurs, centrées sur les questions autour desquelles ce site est construit. Il peut s’agir d’articles, de comptes-rendus d’activités professionnelles, de mémoires professionnels ou universitaires, etc. J’offre aux auteurs intéressés la visibilité d’un site de plus en plus visité*, en contrepartie de l’enrichissement de son contenu. En quelques années, cette rubrique s’est fortement développée et mon site offre désormais beaucoup plus de textes d’autres auteurs que de textes personnels.

...

Visitez Le site de Daniel Calin

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jeudi 25 mars 2010

Syndrome d'Angelman


Syndrome d'Angelman

Prévalence:

La prévalence de ce syndrome est estimée à 1:20,000 naissances

Les personnes tant de sexe masculin que féminin peuvent être touchées par ce syndrome

Caractéristiques physiques:

En ce qui a trait aux caractéristiques physiques, dans 80 à 100% des cas, le périmètre crânien est plus petit que la normale à partir de l'âge de trois (3) ans. Dans 20 à 80% des cas il y a un aplatissement de la région occipitale de la tête, une protrusion de la langue et des mâchoires proéminentes. De plus nous pouvons noter que la personne a une grande bouche, des dents de petite taille et espacées les unes par rapport aux autres, une hypopigmentation des cheveux ainsi que des yeux pâles. Il y a également élargissement du polygone de base (pieds éloignés l'un de l'autre, souvent plats et tournés vers l'extérieur). Mentionnons que les mains et les pieds sont de petite taille, qu'il y a une sudation excessive associée à une intolérance à la chaleur

Caractéristiques du développement:

Plusieurs conséquences sont attribuées à ce syndrome comme, par exemple un retard mental sévère, des troubles graves du langage (absence de langage parlé) et une tendance au tremblement. Sont également présents, chez ces personnes, des mouvements raides et saccadés ainsi qu'une démarche instable et ataxique (désordonné et involontaire)

Caractéristiques du comportement:

Pour ce qui est du comportement, dans 80 à 100% des cas les sourires (précoces) et les rires sont très fréquents tout comme l'hyperactivité. Dans 20 à 80% des cas, nous observons une mastication et une salivation excessives. Le maniérisme et les gestes des personnes ayant ce syndrome sont comparés aux mouvements de marionnettes. Dans 90% des cas, des difficultés de sommeil sont détectées, plus particulièrement entre 2 et 6 ans. Les enfants peuvent dormir en moyenne de 5 à 6 heures par nuit, cependant ces problèmes peuvent décroître à l'adolescence. De plus, les personnes sont attirées par le reflet, les miroirs et aiment le contact de l'eau, que ce soit dans une baignoire, une piscine ou un lac

Difficultés associées:


Comme difficultés associées, il ya un strabisme, des crises d'épilepsie et un électroencéphalogramme anormal

Causes:

jeudi 18 mars 2010

Ado et porno : des liaisons vraiment dangereuses ?


Regarder un film pornographique est devenu, pour beaucoup de jeunes, le premier rite de passage vers la sexualité. Quel impact peut avoir sur l’ado cette représentation des rapports sexuels ?

Capucine Junguenet

Internet a mis le porno à la portée de tous

« J’avais 15 ans lorsque j’ai vu mon premier film porno, chez une copine qui avait piqué une cassette vidéo à son père, raconte Eléonore, 22 ans. J'avais déjà regardé des films dits érotiques, mais je n’oublierai jamais la fascination qu’a exercée sur moi cette vision, en gros plan, de la sexualité. On avait beau échanger des rires gênés, on était scotchées à l’écran : on comprenait enfin comment “ça” marchait ! ».

Jusqu’en 2002, l’âge moyen de visionnage du premier film X se situait autour de 13 ans, indique la philosophe et sociologue Michela Marzano. Cet âge n’a pu aujourd’hui que baisser, notamment parce qu’Internet a mis le porno à la portée de tous… « Je ne connais personne autour de moi qui n’ait jamais regardé un film porno à l’adolescence », confirme Pierre, 26 ans. Et cela, bien avant d’avoir eu une expérience sexuelle.

mardi 9 mars 2010

Témoignage d'une intervenante en rétention


Ce texte est issu d'un ouvrage collectif sur la rétention administrative, qui sera publié en septembre 2010 aux Editions Actes Sud.

Tant que nos frères marcheront

> On me dit que je ne serai plus dedans. Que demain, c’est le dernier jour. Qu’après celui-là, il n’y en aura plus d’autre. Après, je ne serai plus dedans, me dit-on sans tenir compte du théorème de Bonnefoy : ici peut devenir là-bas, sans cesser d’être.
Nous avons pénétré l’impénétrable. Dans un sens, et dans l’autre. Dehors, dedans, dehors à nouveau, puis dedans encore. Nous nous sommes déplacés sur les frontières. La frontière, là, juste là… celle entre la fin du trottoir et le début de la grille électrique, sous les caméras. La frontière entre ceux qui ont éprouvé la rétention dans leur corps et dans leur temps et ceux qui sont autour. La frontière entre la loi et la justice. La frontière entre la zone libre, et la zone d’enfermement. Et c’est en nous tenant

lundi 8 mars 2010

Les écoles d'éducateurs en belgique


Visitez notre forum: http://www.forumeducateurspecialise.com/
Haute Ecole Robert Schuman
Département pédagogique
Plateau de Mageroux
6760 VIRTON
Tél.: 0032 (0)63 578253
Fax: 0032 (0)63 570265
E-mail: hersvirton@skynet.be
http://www.hersvirton.be/
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Haute Ecole Leon Eli Troclet
Avenue Montesquieu,6
4101 Jemeppe s/Meuse
tél 04/237.95.86
http://www2.prov-liege.be/eplsup/
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Haute Ecole de la CF du Hainault. ISEP
rue des Carmes,19b
7500 Tournai
tél 069/22.55.12
http://www.tournai.ecole-normale.org/

Educateurs A1, A2 en Belgique ?

Un éducateur A1 est un éducateur spécialisé qui a fait 3 années dans une "Haute école" (après le bac)

Un éducateur A2a a quant à lui un bac à orientation pédagogique.

Un éducateur A2b n'a aucune formation pédagogique, mais est obligé contractuellement d'en suivre une.

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jeudi 4 mars 2010

Autisme : Les thérapies d’intégration sensorielle et motrice


Beaucoup de personnes atteintes d’autisme ont divers problèmes sensoriels tels que des zones de forte sensibilité et d’autres de faible sensibilité. Elles peuvent avoir du mal à assimiler les informations transmises par leurs sens. Leurs problèmes varient de légers à graves.

L’intégration sensorielle consiste à agir sur le sens de l’équilibre (le mouvement, l’aplomb), la sensibilité tactile (le toucher) et la sensibilité proprioceptive (les articulations, les ligaments). D’habitude, on tente, par diverses techniques, de stimuler ces sens pour augmenter ou réduire leur sensibilité. Les techniques visent aussi à aider l’enfant à reconnaître les informations sensorielles.

La thérapie d’intégration sensorielle peut être appliquée par des ergothérapeutes, des psychothérapeutes ou des orthophonistes qui ont reçu une formation spécialisée. Ces spécialistes observent attentivement l’enfant pour comprendre avec précision ses sensibilités particulières. Les experts et les chercheurs ne s’entendent toutefois pas sur l’efficacité ni sur le caractère scientifique de ce type de thérapie. Certains ont noté qu’en répondant aux besoins sensoriels des enfants autistes, ces enfants arrivent à mieux se concentrer pour apprendre. Ils font plus de progrès et sont capables de mieux faire face aux situations quotidiennes. Traiter les troubles sensoriels peut toutefois prendre très longtemps.

La physiothérapie et l’exercice peuvent aussi aider les personnes atteintes d’autisme qui ont des déficiences de la motricité fine et de la motricité globale.

    * La méthode Berard d’intégration auditive (Berard Auditory Integration Training ou AIT) consiste à écouter de la musique modifiée par ordinateur pendant 10 heures (deux séances d’une demi-heure par jour pendant 10 à 12 jours). Pour certains enfants autistes, il semblerait que l’AIT améliore le traitement des informations auditives, diminue ou supprime la sensibilité auditive et réduit les troubles de comportement.

    * Certaines interventions auditives se font à l’aide d’un ordinateur, par exemple Earobics et Fast ForWord. Elles peuvent aider les enfants qui ont un retard de langage et de la difficulté à discriminer les bruits de conversation.

La non-violence


Voici quelques références de livres sur la non-violence:

Newsletter Mai 2008


Newsletter du 11 Nov 2007

Newletter du 9 Déc 2007

Newsletter du Forum des éducateurs (6)

Depuis la création de ce forum en Juin de cette année, 6 mois se sont écoulés et nombre de visiteurs sont passés sur le forum (5388 pour l’instant). Le nombre de membres est de 171 et, nous l’espérons tous, que ce chiffre sera toujours en augmentation comme il l’a toujours été depuis sa création.


Passons sans attendre aux nouveautés :


- Après une remarque très pertinente d’une de nos membres, la section des mères devient la section des parents. A voir ICI

- Des discussions sont en cours sur :
o Le rôle du chef éducateur : à voir ICI
o Les soins palliatifs à domicile en institution : à voir ICI
o La sanction : à voir ICI
o Le handicap mental et la vie amoureuse : à voir ICI
o Le statut de stagiaire : à voir ICI

- Une nouvelle offre de stage : ICI

- Nous attendons toujours vos avis sur le changement de design du Forum : ICI

- Je vous invite à faire aussi une petite visite à nos amis les Bambinos qui ont créé leur blog au sein du notre : ICI

- Une nouvelle sous-section a ouvert : Humeur du jour. Lali nous a dit (dans une réunion de l’assemblée faite sur le forum) : « Au delà de la convivialité, il s'agit de pouvoir se sentir concerné par les soucis (ou les joies!) des autres, proposer des conseils, partager des expériences par rapport au quotidien des personnes qui fréquentent le forum, s'entraider...sans que cela concerne obligatoirement le travail, nous savons combien le quotidien peut parfois l'envahir...cela pourrait être un moyen d'éviter cela...? » Pour visiter cette catégorie : cliquez ICI


Appel général :

Deux membres nous ont rejoint dans l’assemblée des éducateurs. Comme son nom l’indique, elle devrait être constituée de beaucoup de membres (le principe d’une assemblée), c’est pourquoi je fais à nouveau un appel général aux personnes intéressées, à ne pas hésiter à nous faire part de votre envie de nous rejoindre.



Remarque :

Je m’adresse aux membres qui se sont inscrits mais qui ne se sont encore jamais connectés sur le forum. Je parle au nom de l’équipe du forum et de tous les membres, venez nous rejoindre pour échanger, discuter et faire évoluer notre métier !


Merci de votre attention.

L’équipe du Forum

PS : n’hésitez pas à nous contacter en cas de problème ou pour nous communiquer vos suggestions dans la section CONTACT

News septembre / octobre

Nous sommes très heureux de vous annoncer que depuis le 24 septembre nous avons dépassé la barre des 100 inscrits sur le forum, ce qui le rend plus dynamique et attractif. Aujourd’hui nous sommes à 106 inscrits.

Nous vous remercions de votre confiance et de l’intérêt que vous portez au forum des éducateurs spécialisés.

Cela dit nous en appelons une nouvelle fois à votre participation et à votre investissement, même ponctuel, pour faire avancer la réflexion et l’essor de VOTRE forum.

Nous travaillons actuellement sur plusieurs nouveautés dans le but d’améliorer le forum:

- Ainsi, nous souhaitons relancer l’idée des débats que nous pouvons introduire sous forme de sondage (voire topic "débat").

- nous souaitons aussi mettre en place une plateforme d'échange entre les membres concernant les écrits, TFE, fiche de lecture ou bien d'autres travaux que vous avez réalisé. Cette plateforme sera soumise à des conditions que nous allons vous proposez, qui - nous l'esperons, respecteront les auteurs et les utilisateurs. Nous voudrions que la propriété intellectuelle de chacun soit respectée.
Nous vou en dirons plus quand le "service" sera effectif, car aujourd'hui nous sommes en phase de test. Alors reportez vous à la section "documentation".

Sinon nous acceuillons avec plaisir Didie en tant que modératrice du forum. Que ceux qui sont intéressés nous le fasse savoir et en fasse la demande, par MP par exemlpe.

Voila pour les news, et encore merci de votre soutien et de l'intérêt que vous portez

Newletter du Forum des éducateurs (Aout 2007)

Newsletter du Forum des éducateurs (2)

Depuis la dernière newsletter (Juillet) le nombre de personnes qui ont été sur le forum a considérablement augmenté ( 64 membres et 1324 visiteurs au moment où je vous écris ).


Les nouveautés :

- un rendez-vous tchat va être organisé sur le Forum entre Septembre et Octobre, c’est-à-dire que l’on va fixer une date et on va tous se réunir sur le tchat pour discuter tous ensemble d’un sujet précis. J’ai mis un sondage pour voir si ça vous intéresse, n’hésitez pas à aller voter pour que l’on sache à quoi s’en tenir (cliquez ici pour voir) Proposez-nous des sujets de discussion si cela vous intéresse !!


- Le nouveau débat du mois d’Août s’intitule : « Est-ce que les politiques nous proposent (nous permettent) de révolutionner nos pratiques ? » cliquez ici pour voir


- François nous a proposé plusieurs activités intéressantes à faire dans les institutions, en voici une : cliquez ici pour voir ) Il a aussi mis quelques unes de ces créations sur la galerie du Forum : cliquez ici pour voir


- Plusieurs documents on été placés sur le forum, en voici un de Marion sur la psychose infantile tardive : cliquez ici pour voir


- un projet est en cours de création mais dont je ne peux pas encore dévoiler le secret ( …à venir donc très très bientôt )



L’équipe :

Nous sommes deux en ce moment à gérer le Forum.

Normalement en Septembre beaucoup d’inscriptions sont à attendre donc peut-être aurons-nous besoin d’un peu plus de membres au sein de l’équipe du Forum. Je vous rappelle qu’il y a toujours des places de modérateur et de gestionnaire du Forum qui sont libres (modérateurs , gestionnaires ).



Remarque :


N’oubliez pas de parler du forum autour de vous, « le bouche à oreille » est très important pour que le forum puisse vivre… Envoyez cette newsletter autour de vous, je trouve que c’est une bonne idée.


J’invite aussi ceux qui ne sont encore jamais venus écrire sur le Forum à venir le faire.




Merci de votre attention.


L’équipe du Forum



PS : n’hésitez pas à nous contacter (Djim ou Admin-educ) en cas de problème ou pour nous communiquer vos suggestions (vous avez les informations pour nous contacter dans nos profils).

Abréviation d'institution

Voici un petit lien très interessant: cliquez ici

Vous trouverez des abréviations d'institutions ! Cela peu être utile pour ceux qui recherchent des lieux de stage ou autre.

Statu de stagiaire

Tout éducateur doit à un moment donné de sa formation, partir en stage dans une institution. Nous nous poserons ici la question de sqvoir qu'elles sont les meilleurs conditions qui permetrons à l'élève d'apprendre, de comprendre et d'être à l'aise dans son futur métier.

Voici quelques pistes qui seront abordées:

- relation stagiaire/ maître de stage, stagiaire/population
- les conditions de stage, que devraient-elles être?, ce qui devrait changer...
- quels moyens d'évaluations ?, visite des professeurs ?
- durée de stage, quel devarait être la meilleure durée qui permet l'intégration du stagiaire, son évaluation...

Cet articles sera complèté quand le débat qui à lieux sur le forum sera finit.
Si vous voulez y participer: c'est ICI

Section personnes agées

Ici, vous trouverez des articles sur le travail de l'éducateur auprès des personnes âgées

L'enfance

Evidement, il va de soi qu'on ne pouvait oublier cette catégorie. Même si le travail de l'éducateur n'est pas fait que pour les enfants comme pourrait le faire croire les préjugé, le mot "éducateur" veut quand même dire: celui qui éduque. Les premiéres personnes à éduquer dans la vie sont les enfants.

Voici donc la catégorie: Enfance , vous y trouverez bientôt des articles...

En hommage à Ioana



Ioana, une jeune femme âgée de 24 ans est atteinte d'une maladie neuromusculaire "évolutive" depuis 2003. Cette maladie a évolué très vite et là fait passer du statut de femme valide à handicapée. Petit à petit, elle a perdu l'usage de la marche, et a du se déplacer en chaise roulante, elle a également des troubles de la respiration et de la déglutition, et ne sachant plus se moucher, elle est aspirée tous les jours. Elle est suivie par une kinésithérapeute, un neurologue, un rééducateur, un ergothérapeute et est assistée par des auxiliaires de vie. Sans oublier l'amour de son compagnon "Charles-Henri".
Elle a également un chien d'assistance (handi-chiens) qu'elle a surnommé TCHAO et le chien de son compagnon : BUG.

Pour permettre à son buste d'être maintenu et lui permettre de mieux respirer, elle met un corset.

Je pense qu'il n'y a rien à dire d'autre, vous comprendrez dans quel désarroi se trouvait Ioana surtout qu'elle ne recevait pas d'aide des services urbains. Elle avait un appartement (même pas au rez-de-chaussée) et l'ascenseur était souvent en panne, ce qui l'empêchait d'aller promener à son aise. De plus, elle avait besoin d'un nouveau siège, et d'autres aides et RIEN n'est venu, son état s’est dégradé...

Je dis, elle "avait" car malheureusement, elle est décédée début août, deux mois après que son compagnon ait mis fin à ses jours.

Ils ont rejoints les étoiles et brillent parmis elles...

J’ai eu l'occasion de discuter avec elle sur MSN, et son histoire m'a fortement émue. Je voulais vous en faire part !

Si vous voulez en savoir plus, consultez ses blogs : http://bugwoman.skyrock.com ou http://www.capitaine-io.com ou http://www.lesziotres.com (association crée par Ioana)


Remarque : ses amies ont énormément de mal à donner suite au deuxième skyblog. Cependant comme ioana avait demandé que les internautes restent unis, et qu'il existe un lieu où se retrouver pour parler d'elle, rester unis, vous pouvez contacter georgina sur son e-mail ge_falcon@hotmail.com et Béné sur emaleth49@hotmail.fr

Remarque : si j'ai fais une erreur merci de me le faire savoir !

Conference 2005 :Éducateur spécialisé entre métier et formation CCL

Une première journée d’étude

Le 25 octobre 2005, sous l’intitulé « Éducateur spécialisé : entre métier et formation », Form’Educ invite tant d’autres formateurs de plein exercice ou de la promotion sociale, que les étudiants de ces écoles, ou les professionnels concerné par l’éducation spécialisée. Le souhait premier consiste à creuser la question récurrente pour eux : « nos écoles préparent-elles bien au métier qui attend les étudiants-éducateurs ? ».
Écoles impliquées dans l’organisation de la journée:

Haute école Lucia de Brouckère (réseau provincial – Jodoigne) ; Haute école de Bruxelles (réseau de la Communauté française – Bruxelles) ; Haute école ISELL CFEL, département socioéducatif (réseau libre – Liège) ; Haute école Charlemagne (réseau de la Communauté française – Liège) ; Haute école de la Communauté française du Luxembourg « Schuman », institut d’enseignement supérieur pédagogique (réseau de la Communauté française – Virton) ; Haute école provinciale de Charleroi, université du travail, département pédagogique (réseau provincial – Marcinelle) ; Haute école catholique Charleroi Europe, catégorie pédagogique (réseau libre – Gosselies) ; Haute école de la Communauté française du Hainaut (réseau de la Communauté française – Mons) ; Haute école de la Communauté française du Hainaut (réseau de la Communauté française – Tournai) ; Haute école de la Province de Liège Léon-Eli Troclet (réseau provincial – Jemeppe)

Un espace entre métier et formation

C’est l’écart entre formation et pratique professionnelle, que les organisateurs décident de mettre en débat. De manière résolument positive, ils sont convaincus que les tensions peuvent être fructueuses, ils veulent contribuer à construire un espace entre métier et formation, favoriser un échange entre professionnels, formateurs et étudiants. Et de préciser l’esprit de la journée auquel ils aspirent : « Plutôt que de dénoncer cet hiatus existant entre formation et pratique professionnelle, il nous semble devoir le reconnaître comme une réalité présente dans tout secteur professionnel. Nous souhaitons dès lors saisir cet écart non plus comme un mal inévitable mais bien plus comme un fait nécessaire voire une ressource indispensable... en particulier pour le métier d’éducateur. »

Cette question de l’écart ouvre immanquablement sur celle de la définition du « noyau dur » du métier d’éducateur, et donc des formations qui y préparent. « Ce métier ne se réduit pas à une série d’actes techniques aisément descriptibles mais a toujours l’humain comme préoccupation essentielle, l’ouverture à autrui comme valeur prioritaire et, très concrètement, un travail relationnel dans un quotidien partagé comme champ privilégié. Bref, parler de ce métier amène à parler de tout l’homme en société en même temps que de rendre compte du caractère singulier de chaque rencontre ».

Les organisateurs inscrivent d’ailleurs leur démarche dans des perspectives larges. Ils appellent de leur vœu « un désir politique de reconstruire une société ‘éduquante’, c’est-à-dire une société où la transmission et la solidarité feraient partie du souci de la collectivité et auraient leur place dans le rapport que nous avons aux autres (...) ».

Tout un programme
La journée du 25 octobre 2005 se découpe en un schéma deux temps.

Premier temps, une séance plénière où se succéderont les interventions du philosophe et formateur pour adultes, Jean Blairon ; du psychologue et psychopédagogue, formateur d’éducateurs, Jean Brichaux ; puis du docteur en sciences de l’éducation et éducateur spécialisé, Philippe Gaberan. Le choix des intervenants résulte du souhait d’entamer le questionnement avec le tenant d’un point de vue critique assez « général » qui inscrit la problématique de la formation dans une interrogation sociologique et idéologique, puis de poursuivre par la réflexion d’un formateur qui tâche de préciser à quoi peut tenir l’art de la formation dans et par l’écart pour terminer par l’approche d’un « éducateur-formateur » qui creuse l’interrogation à partir de la relation humaine concrète qui supporte chaque intervention éducative.
« Cela a commencé fort avec les interventions de Jean Blairon, Jean Brichaux et Philippe Gaberan qui ont très vite emmené l’assistance là où nous les attendions : autour de la question centrale du sens de ce métier dans un contexte sociétal où l’éducateur apparaît principalement de deux façons. D’une part, comme un incontournable social, une urgente nécessité que l’on évoque face à la difficulté du quotidien des plus faibles ou dès que dans l’effervescence de l’actualité, une banlieue brûle... un peu plus longtemps qu’un jour ou deux. Et d’autre part, comme un empêcheur de gouverner en rond dans la mesure où il révèle les maillons faibles de notre organisation sociale, professionnel toujours à la marge. Les éducateurs sont présents en première ligne, là où parfois le ‘sociabily correct’ s’estompe. Ceci dans un contexte de reconnaissance floue du statut et d’une recherche récurrente d’identité ! Des propos dont la diversité dans le ton et dans la pensée révélait peu à peu la profondeur d’un sentiment commun ‘noyau dur de la profession’ qui parlait et s’affermissait au gré des différentes nuances et précisions des orateurs.

Il y eut des temps de débats, souvent trop courts mais toujours très vivants où l’on pouvait prendre le pouls de l’auditoire. Il y eut, entre autres, cet incident mémorable où un participant a parlé plusieurs fois dans son intervention des ‘clients’ de nos services sociaux à la manière anglo-saxonne, là où dans notre culture latine nous parlons plutôt d’usagers, de bénéficiaires etc.
Les petits remous qui ont suivi cette intervention étaient révélateurs de l’esprit qui traversait une grande partie de la salle protestant contre le fait qu’on assimile les éducateurs à des fournisseurs d’un produit « service socio-éducatif » fourni à un client déjà pas mal piégé par un modèle omniprésent du ‘tout à la consommation’.

Tant qu’à parler consommation, il était déjà... plus que temps de passer à table, ce que l’on fit en essayant de caser en un seul long service les trois cents participants qui avaient réservé leur dîner. Les conversations vont bon train. Certaines tablées rassemblent plutôt des collègues contents de se retrouver ensemble hors de leur cadre habituel, d’autres sont l’occasion de rencontres et de découvertes de personnes venues d’horizons différents et permettent d’initier les contacts. »

Deuxième temps, une série de quatorze ateliers sont proposés au choix des quelque trois cents participants.
« Les quatorze d’ateliers de l’après-midi voulait donner la chance à une parole plus proche, parfois même plus intime, de s’exprimer dans des groupes de 25 ou 30 participants.
Il y eut bien des accents différents dans ces groupes et ce fut l’occasion d’entendre quelques coups de coeurs comme des grincements de dents.
Sur le thème de la créativité, pour ne prendre que cet exemple, il y eut des témoignages faisant part du renouvellement à la fois professionnel et personnel qu’apporte une pratique culturelle vivante dans les ateliers artistiques avec les personnes handicapées (il fut question d’un atelier-théâtre avec des personnes trisomiques) et à l’autre bout, le témoignage un peu douloureux d’un éducateur qui se sentait en panne totale de créativité et qui venait chercher là, comme il le disait lui même ‘un peu de flamme pour rallumer son feu’.

Parler de tous les ateliers à la fois eut été une gageure.
Et c’est bien le défi qu’ont relevé nos deux collègues de la promotion sociale Jacques Vanhaverbeke et Stéphane Heugens qui réussirent, en fin d’après-midi à nous présenter leur fil rouge avec l’humour et l’originalité qui convenaient à un exercice de fin de journée et qui se devait donc d’être à la fois dense et léger. Cette quadrature du cercle, ils l’ont incarnée avec talent, à la plus grande joie de tous ! »

RESUMES DES ATELIERS
« Grâce à nos manteaux couleur muraille (gris béton), notre don d’ubiquité et nos nombreux informateurs, nous sommes en mesure de vous révéler que les 300 experts réunis ce jour à la Marlagne ont négocié pour l’éducateur la juste reconnaissance des compétence suivantes :

L’éducateur est d’abord un professionnel de l’humour :

• De l’humour noir : quand il voit ce qu’on entend et entend ce qu’il découvre de ses propres yeux, notre monde va mal, il vaut mieux en rire.
• De l’humour lubrifiant : il l’introduit dans la relation pour lui donner du jeu, pour créer de la connivence et autoriser l’autre à y retrouver une place
• De l’autodérision, pour se libérer entre collègues des tensions du métier, des exigences de la hiérarchie qui au nom de l’efficacité économique rêve de figer les cadres relationnels.

L’éducateur est un être de communication interpersonnel triangulaire, en groupe... Un virtuose devenu contorsionniste pour accorder son pas au vôtre et donc en définitive un excellent danseur...

L’éducateur semble encore choisir son métier par vocation : il a un grain, un beau matin, il s’est levé et a annoncé qu’il serait éducateur, na !
Cela doit tenir d’une histoire de famille, de troupe scout et d’envie de servir.
Contrairement à ce que l’on croit, son parcours n’est pas linéaire : il a pris la température du monde ici et là, a butiné des points de vue différents puis s’est décidé à faire le grand écart, a essayé de rapprocher les lèvres des fractures du monde. Il risque sa vie, son image, il aime l’adrénaline qui baigne les thrillers : il se met à nu, découvre sa fragilité et sait qu’il risque d’être broyé tôt ou tard par la machine institutionnelle.

Mais il trouve sa dignité dans son rôle d’acteur politique : il est éclaireur envoyé aux marges de la société et peut ainsi lui montrer la voie pour s’allier les bonnes grâces de ses frontaliers. Il est aussi résistant, défenseur des valeurs face aux créateurs de besoin, aux trend setters de tout poil qui vous déclassent un homme aussi vite qu’une génération d’ordinateurs.

L’éducateur est un professionnel de la gestion de l’imprévisible. Il sait qu’il n’y aura jamais de prévu sans bug, de prévu sans imprévu et qu’il est prié d’être là en temps réel, de rebondir sans tergiverser quitte à devoir s’expliquer de ses lapsus et actes manqués...
Il sait qu’il peut compter sur son imaginaire bien débridé par sa formation pour sortir du cadre, tenter le coup d’œil depuis Sirius puis rejoindre rassuré notre planète bleue... Il décolle grâce à l’analyse sociologique, la logique d’acteur, l’interprétation musicale, graphique, l’autoportrait humoristique ou la confrontation avec un stagiaire.

L’éducateur est peut-être avant tout un excellent observateur, capable de décrire des faits relationnels chez lui et chez ceux avec qui il est en contact et de les distinguer des interprétations, jugements et émotions qu’ils suscitent chez les uns et les autres. Il distingue aussi les liens qui unissent les comportements des différents protagonistes.

L’éducateur est confronté à un problème existentiel. Beaucoup de professionnels disent pratiquer l’accompagnement : l’animateur, le psychologue, l’assistant social, le criminologue, l’enseignant, l’infirmière, et certains le font réellement... L’éducateur doit donc marquer son territoire, dire sa spécificité, affirmer son identité et revendiquer un statut.

Et enfin, pour palier au manque de reconnaissance sociale de sa fonction et à la maigreur de son salaire, l’éducateur se doit d’être un grand professionnel de la recherche de plaisirs dans son travail. Il a besoin pour croître et s’épanouir de la liberté d’organiser son action dans le respect de l’étymologie du mot ‘profession’ : l’aveu de ce qu’il est. Bonjour l’artiste ! »

Le 25 octobre 2005, en fin de journée, il s’est aussi agi de parler d’avenir. L’ensemble des organisateurs de Form’Educ est venu face au public exprimer ses remerciements par rapport à l’excellente participation de tous lors de la journée écoulée. Merci à la qualité de présence dans les échanges - qui fut très remarquée - ainsi qu’à l’utilisation discrète de la technologie qui a laissé toute sa place à l’humain. L’engagement a été pris de renouveler ce type de rencontre à un rythme à déterminer (peut-être bisannuel) avec l’intention de rencontrer les grandes questions qui traversent la profession d’éducateur.

La profession semble avoir besoin, en Communauté française de Belgique, de lieux structurants. Il semble que Form’Educ puisse en être un. Certes le focus est mis sur la formation mais - de manière quasi corollaire - il y a le souci d’interpeller les milieux professionnels, avec des idées qui puissent susciter chez eux des initiatives et avec l’intention d’avancer avec eux dans le cheminement identitaire.

A ce sujet, la question du statut juridique flou du titre « éducateur spécialisé » reste une épine dans le pied avec laquelle on ne peut marcher éternellement. Ne serait-ce que pour cette question, il est grand temps, estime la plateforme, que professionnels et formateurs des métiers de l’éducation spécialisée se concertent mieux en vue d’une action efficace sur le terrain politique.

La dimension internationale dans l’évolution des formations (processus de Bologne) a également été évoquée comme un défi où pourrait se consolider l’identité d’une profession ou d’une formation au travers des frontières des pays européens dans un premier temps (c’est l’ambition de Bologne) mais aussi dans une rencontre et une confrontation socio-économique planétaire de plus en plus évidente dans laquelle le travail socio-éducatif est partie prenante.

Enfin la rencontre des Hautes écoles et des Écoles de promotion sociale semblent pouvoir être un levier important pour unir des forces jusque là séparées et faire avancer de concert, ce qui s’est aujourd’hui clairement révélé comme une cause commune. Form’Educ souhaite cette rencontre. Les écoles de promotion sociale également. Alors, au travail.

« La journée s’est achevée sur un verre de l’amitié on l’on a pu prendre la mesure du chemin parcouru... et de celui qui reste à faire. A suivre donc, avec vous sans doute ! »

cfr:www.labiso.be

L'éducateur spécialisé ?

Éducateur spécialisé ?

Selon la loi du 29 avril 1994, « par éducateur-accompagnateur spécialisé (...), on entend la personne qui (...) favorise par la mise en œuvre de méthodes et de techniques spécifiques, le développement personnel, la maturation sociale et l’autonomie des personnes qu’il accompagne ou qu’il éduque. Il exerce sa profession soit au sein d’un établissement ou d’un service, soit dans le cadre de vie habituel des personnes concernées. »

Deux filières conduisent en trois ans au diplôme d’éducateur spécialisé : une formation dans l’enseignement supérieur pédagogique ou social de plein exercice et de type court, section éducateur, soit « le plein exercice », ou bien l’équivalent en promotion sociale.

Cf. le site www.educ.be, Les carnets de l’éducateur, chap. Le statut de l’éducateur-accompagnateur spécialisé

Conference 2005 :Éducateur spécialisé entre métier et formation

L’écart entre théorie et pratique : un entre deux favorable au passage des savoir-faire vers les savoir-être, par Philippe Gaberan

Philippe Gaberan est éducateur spécialisé et docteur en Sciences de l'éducation. Il travaille à la fois comme formateur et comme chercheur en travail social à l'ADEA (Bourg en Bresse-France). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : « Être éducateur dans une société en crise », « La relation éducative »...
Il est aussi rédacteur au journal Lien Social.
Moi aussi j’ai râlé contre cet écart entre la théorie et la pratique, au point d’être un très mauvais élève éducateur. Quand j’ai fait ma formation d’éducateur spécialisé en cours d’emploi à l’Institut de Formation en Travail Social (IFTS) d’Echirolles près de Grenoble (France), je trouvais les contenus de formation « nuls à chier ! ». Pour moi, déjà licencié en philosophie et professionnel en exercice depuis cinq ans, tous les enseignements dispensés par l’Institut me paraissaient inutiles et loin de la réalité du terrain. Pendant quatre ans j’ai été un « sale gosse » et un très « mauvais élève » qui résiste à tout. Parfois avec raison. Mais souvent à tort.
Le temps soignant les plaies à vif et surtout l’aide d’une thérapie permettent d’avouer aujourd’hui que mes résistances d’alors étaient surtout l’œuvre de mon inconscient ; et que sous les aspects d’une attitude que je pensais héroïque s’exprimait mon incapacité à pouvoir regarder les souffrances de mon histoire. En vérité, je n’avais jamais vraiment souhaité être éducateur. Du moins je ne voulais pas être « que » cela ! J’avais pour rêve d’être pédopsychiatre avant que la vie ne me rattrape et que, père à vingt ans d’une jolie petite fille, il me faille entrer dans la vie active pour nourrir ma famille. J’ai tenté un instant de poursuivre les études médicales mais mon employeur me contraint à lâcher prise. C’en était fini pour moi ; je ne serai donc qu’un éduc !
Alors, et si aujourd’hui je ne regrette rien d’un parcours qui m’a permis de croiser de nombreux personnages admirables, je crois que cette histoire, que mon histoire, m’est aujourd’hui utile pour comprendre en quoi est utile l’écart entre la théorie transmise en centre de formation et la pratique acquise par l’expérience sur le terrain.
Oui, il y a un écart entre la théorie et la pratique et c’est bien ainsi car cet écart est le lieu possible de l’émergence de ce qui fait pour chacun le sens à être là dans ce métier. C’est le lieu où n’est pas seulement travaillée la question du « comment faire ? » mais aussi celle du « pourquoi le faire ? » Cet entre-deux est celui du passage des savoir-faire aux savoir-être.


De bonnes raisons de maintenir l’écart

Le moi professionnel se colle au moi personnel et il est important de travailler sur soi et de connaître ses limites pour pouvoir exercer ces métiers et construire sa professionnalité.


Prendre le risque du transfert


L’éducateur doit pouvoir prendre le risque du transfert, c'est-à-dire accepter d’être à une place que, pertinemment, l’éducateur sait ne pas être la sienne, mais le faire en toute connaissance de cause sans pour autant susciter de la confusion (tromper l’autre sur ce que l’on est véritablement).
Imaginez un enfant arrivant le soir placé en urgence par un juge des enfants parce qu’il était en situation de danger chez lui. Imaginez que l’enfant arrive en pleurs au foyer, qu’il est parti tellement vite de chez lui qu’il n’a pas eu le temps de prendre son doudou, et qu’il pleure le soir dans son lit quand vous éteignez la lumière et faites mine de partir, vous n’allez pas vous tenir sur le pas de la porte, bien droit et à distance, et lui tenir un discours de type pseudo rassurant sur le ton qu’il est là maintenant en sécurité, qu’il ne risque plus rien, qu’il est l’heure de dormir, que vous reviendrez demain matin et qu’il sera alors temps de reparler de ce qu’il a vécu.
Vous allez, du moins je l’espère pour vous, venir vous asseoir sur le lit prêt de lui, lui prendre la main, sentir les frissons vous courir le long de la colonne vertébrale lui dire que vous l’aimez, lui donner même un objet que vous lui demanderez de vous rendre le lendemain au lever. Vous prenez le risque de la proximité et de l’implication affective. Car, il faut être à cette place pour que le môme puisse trouver des repères adultes nouveaux et que vous puissiez être en mesure d’être cet imago paternel ou maternel dont parlent les psys quand ils analysent notre rôle.


De la « bonne distance »


En revanche, vous prendrez soin de ne pas confondre vos sentiments avec ceux du môme, vous ferez attention de ne pas le leurrer en lui laissant croire une réalité qui n’est pas. Ce qui veut dire que si, au détour d’un moment anodin de la vie quotidienne, il vous demande « pourquoi je n’ai pas un(e) père ou mère comme toi ? », vous n’allez pas laisser gonfler votre ego mais bien mobiliser à la fois votre patience et votre habileté professionnelle pour faire comprendre à cet enfant que quoi qu’il ait pu se passer ses parents restent ses parents, qu’il n’est en rien responsable et encore moins coupable des événements qui lui arrivent, que vous êtes là de façon passagère pour l’aider à grandir, etc.
S’il y a une « bonne distance » à prendre (c’est actuellement la mode dans le secteur de décréter qu’il existerait a priori une « bonne distance » dans la relation), c’est à ce moment là et non au moment où l’enfant plongé dans une situation de crise a besoin de trouver un appui solide, concret, charnel. Et pour vous aider à trouver cette bonne distance, vous aurez le soin d’évoquer la situation en réunion d’équipe, en travail avec une psy ou en analyse de la pratique. C’est là que s’opère le « travail clinique » contenu dans la relation éducative ; c’est là, comme le dit Joseph Rouzel, que « se laisser guider par les principes du discours psychanalytique produit une certaine efficacité. Comme en après-coup. Parce que l’enfant a besoin d’un adulte qui puisse le faire regarder vers demain de façon positive.


Passage par l’apprivoisement

Il ne suffit pas d’arriver avec son statut d’éducateur ou d’être en position d’adulte auprès de jeunes enfants pour être accepté comme tel et pouvoir établir une relation éducative. C’est l’autre qui nous instaure dans un rôle d’éducateur. Et pour cela il va venir se frotter contre, tout contre vous, vous « tester » comme il se dit couramment dans le métier. Et si vous êtes un tant soit peu professionnel, vous savez à ce moment là que ce n’est pas après vous que l’Autre en a, que ce n’est pas votre « moi personnel » qu’il vient culbuter mais ce que vous représentez à ce moment là. Et il vient vous tester pour vérifier si « ça tient », s’il peut véritablement s’appuyer contre vous, et si vous avez véritablement quelque chose à lui apporter. S’il doit être un repère et s’il doit être un contenant, l’éducateur ne peut pas parvenir à ces qualités en s’appuyant seulement sur un rapport de force. Il doit passer par une étape d’apprivoisement.

Renoncer à la toute puissance n’est pas capituler


C’est bien sur ce point là que nous nous opposons aux tenants d’une vision de l’éducateur ayant les pleins pouvoirs sur l’autre et c’est bien sur ce point là qu’achoppe la vision de l’éducation selon les courants d’éducation traditionnelle et les courants de l’éducation nouvelle auxquels nous revendiquons d’appartenir.
« L’enfant ne fera rien d’autre que ce que l’adulte aura décidé pour lui », écrit Jean-Jacques Rousseau au livre 2 de l’Émile. L’éducation nouvelle s’oppose à cette vision de l’éducateur et c’est bien parce qu’elle marche sur les traces des prestigieux pédagogues que furent Maria Montessori, Célestin Freinet, Fernand Oury et bien d’autres que l’éducation spécialisée s’est engagée depuis longtemps dans une démarche de projet associant l’autre et soi (l’éducateur) dans le cadre d’une démarche d’accompagnement éducatif. Ce faisant, les tenants du pouvoir absolu de l’éducateur nous accusent d’avoir « démissionné » de notre rôle d’adulte, de fabriquer des enfants rois incapables de différer leurs désirs et de supporter la frustration. Cette croyance les arrange mais elle est fausse.
En renonçant à la toute puissance nous n’avons pas capitulé sur notre rôle mais nous avons appris à construire la relation éducative sur l’autorité et non plus sur le pouvoir. Cette autorité renvoie à la capacité de l’éducateur à être à l’écoute des désirs propres de l’autre, d’évaluer avec lui leur possible ou au contraire leur impossible réalisation, de négocier leur actualisation au regard du temps et des moyens disponibles. Bref, justement, de travailler sur le principe de réalité, sur la négociation, sur la frustration.


Mobiliser des supports de médiation

Pour la phase d’apprivoisement, l’éducateur va avoir besoin de recourir à des supports d’action qui ne s’attaquent pas au vif du problème rencontré par l’autre. Et pour cela, il faut s’engager dans des supports de relation qui soient portés par l’éducateur et désirés par l’autre. Si vous êtes un tant soit peu professionnel, vous savez que, lors de cette confrontation, ce n’est pas après vous que l’autre en a, que ce n’est pas à votre « moi personnel » qu’il en veut mais à ce que vous représentez en qualité d’adulte.
Aussi, vient-il vous tester pour savoir si « ça tient », s’il peut s’appuyer contre vous, si vous avez quelque chose à lui apporter (une présence contenante, une aide, de l’humour). Il est bon d’instaurer une relation qui soit de l’ordre du don, c'est-à-dire que l’autre puisse se dire : mais « comment se fait-il que lui me juge digne de pouvoir partager avec lui une activité qui lui est chère, alors que, jusqu’à présent, mes parents ou mes profs m’ont toujours considéré comme un bon à rien ? ».
Le rapport de hiérarchie cède le pas ici à une rencontre entre deux êtres humains. Il ne faut pas parler d’égalité puisque le rapport éducatif persiste mais un rapport « d’amour ». L’éducateur c’est celui qui aime. C’est l’ami. C’est le mentor.


De coupables volontés de le réduire


Dans le secteur social, la formation émane des centres employeurs avant que de prendre son autonomie. Trop sans doute ! Et il y a toujours eu, chez l’employeur, la volonté d’avoir un droit de regard voir un droit de contrôle sur la formation.

Soumission versus autonomie


L’accès à la connaissance favorise le développement de l’esprit critique et donc la capacité d’émancipation ou de contestation. Il y a une tension entre ces deux objectifs que sont, d’une part, l’adaptation du salarié à son poste de travail et, d’autre part, le développement ou le maintien de son esprit d’initiative. Nous vient actuellement des pays anglo-saxons un modèle de formation appelé le « just in time ».
Former le salarié à juste ce qui lui est nécessaire pour accomplir sa tâche. Dans le début des années 80, alors que tous les champs professionnels assistent à un relèvement des niveaux de formation et de qualification, il y a des voix qui s’élèvent pour dire l’inutilité voire la nocivité à trop former les personnes. Il faut maintenir notre autonomie et notre pouvoir critique vis-à-vis de l’institution. L’éducateur est du côté du résidant parfois contre l’institution et ses intérêts immédiats. Ainsi, par exemple, l’éducateur va-t-il défendre le fait que le courrier soit remis non ouvert aux résidants même si le résident ne sait pas lire, même s’il y a des risques qu’un tel détour retarde les procédures, même s’il y a un risque de perte.


Des employeurs qui éliminent le « facteur humain »


Il faut bien reconnaître qu’il existe, actuellement, une réelle volonté de réduire à tout prix cet écart entre la théorie et la pratique. Curieusement, cette volonté émane autant de certains employeurs que de certains employés. Ainsi, aujourd’hui, deux des principaux acteurs de la formation disposent de fort mauvaises raisons pour vouloir aligner la théorie sur la pratique. Les employeurs d’abord, qui cédant aux sirènes du monde de l’entreprise ou aux paroles mielleuses des consultants et autres nouveaux coachs, se laissent séduire par le rêve de l’efficacité et de l’ordre total. Ils ne jurent plus que par des grilles complexes d’évaluation, par des fiches de poste, par des procédures écrites et autres démarches qualité. A cet égard se multiplient les discours de mise en garde contre l’engagement de soi ou l’implication affective. Il est demandé aux salariés de faire leur boulot et rien de plus.
Le philosophe Cornélius Castoriadis, au tout début des années 60, avertissait du caractère imbécile et des conséquences ravageuses de ce nouveau rationalisme. Nous y sommes. En France, de plus en plus d’employeurs se sont pliés aux exigences émises par les financeurs de codifier chacun des actes professionnels commis par les salariés dans le cadre d’une journée et de déterminer le temps moyens d’exécution de chacun de ces actes. Ainsi, il est couramment admis aujourd’hui qu’il faut sept minutes pour exécuter la toilette d’une personne handicapée alitée.


Exécution versus réalisation


Ainsi, la loi du 2 janvier 2002 qui, en France, vient soi disant rappeler aux professionnels que l’usager doit être au cœur du dispositif d’action sociale ou médico-sociale, devient en fait un véritable levier au service du machinement du lien et des institutions. Ce sont les besoins de la personne et non plus ses désirs qui vont être la cible des interventions et le noyau de l’action. Faut-il que la personne accueillie soit propre et bien habillée ? Alors la personne est saisie, lavée, retournée, peignée et soignée sans même qu’elle ait son mot à dire ou qu’elle participe à l’acte effectué ! Peu importe qu’il n’y ait plus aucune parole échangée ou que la pudeur et l’intimité ne soient plus respectées. Tout cela n’entre plus en ligne de compte. C’est même de la perte de temps ! La personne est usinée comme une pièce sur une chaîne de production. Peu importe la manière seul le résultat compte parce que seul le résultat est évalué et codifié dans la démarche qualité. Dans ces institutions, l’humain cède la place à l’efficacité. Alors faudrait-il que les centres de formations souscrivent à cette tendance et se fassent les complices de cette détérioration du sens de l’action sociale et médico-sociale ? Sous prétexte d’une rationalisation des pratiques, faudrait-il renoncer aux valeurs du social ? Et si, au contraire, dans nos cours et dans notre pédagogie nous osions les maintenir !


Professionnalisation versus engagement


Dans les années 80, il s’est développé tout un courant de pensée pour donner à croire que la professionnalisation des métiers devenaient un impératif et que cette professionnalisation passait par un renoncement à ce qui faisait un engagement militant. Je me suis très tôt exprimé contre cette tendance pour affirmer, au contraire que, être éducateur était à la fois un métier et un engagement. Et avec Patrick Perrard, responsable des filières en travail social à l’ADEA de Bourg en Bresse, nous venons de rappeler cette position dans un petit ouvrage sur les moniteurs éducateurs. Il y avait d’autant plus d’urgence à le faire que, en France, le passage aux 35 heures est venu mettre au grand jour les fragilités du métier ; nous avons vu des équipes renoncer à la continuité et à la cohérence de l’accompagnement, afin de souscrire au confort horaire. L’environnement social porté par les médias pousse à la résignation. Il y a comme un sentiment de fatalité qui conduit à accepter les renoncements aux valeurs fondatrices de nos métiers, et qui sape toute volonté de changement.


Préserver le noyau dur de nos métiers d’aide éducative ou soignante


Les compétences nécessaires pour exercer les métiers de la relation d’aide éducative ou de soin requièrent la maîtrise de deux registres de compétences à la fois différentes et complémentaires.


Les compétences techniques et informelles


Être éducateur est véritablement un métier qui nécessite la maîtrise de compétences techniques au service de l’utilisation d‘un certain nombre d’outils : le travail d‘équipe, les écrits professionnels, les réunions, les projets, etc. Le secteur a bien pris conscience de cette nécessité et il a fait le travail nécessaire durant ces vingt dernières années. Mais pour exercer les métiers de la relation, le professionnel doit maîtriser un autre ensemble de compétences, dites informelles, parce que relevant de l’humain.
Il s’agit des capacités d’écoute, d’attention, de patience, de disponibilité, d’intuition, de réserve, de tolérance, etc. Autant de qualités qui sont recouvertes par la notion d’empathie employée par Carl Rogers. Être capable de comprendre l’autre sans ni le prendre ni prétendre se mettre à sa place. Ce premier registre de compétence concernant des qualités humaines qui ne sont pas faciles à acquérir s’enracine dans un autre groupe de compétences, elles aussi informelles ; connaissance de soi, estime de soi, confiance en soi, connaissance de ses limites, etc. Ces qualités ne sont pas des dons ; nul ne naît éducateur. Ces capacités s’acquièrent mais pas par de la théorie. Il faut pour cela des espaces spécifiques de formation.


Des espaces spécifiques de formation


Les compétences informelles se travaillent... et elles se travaillent dans cet entre deux entre théorie et pratique dans des espaces de formation spécifiques qu’il faut absolument maintenir. Ce qui n’est pas simple, car ce sont souvent ces espaces là qui sont désignés par les élèves éducateurs comme étant ceux qui sont inutiles, où ils en se passent rien et dont ils disent ne pas comprendre à quoi ils servent. Ce sont les temps d’accueil, de promotion, de réflexion sur la pratique, de régulation. Nous avons, à l’ADEA, dans le dispositif de formation des moniteurs éducateurs, des temps appelés régulation. Au cours de l’un de ceux-ci, les élèves de la première année nous disaient qu’ils avaient l’impression de n’être pas encore entré dans la formation, que le temps était mou, qu’ils s’ennuyaient et en même temps, de façon paradoxale, ils disaient qu’ils étaient fatigués. Un échange a donc eu lieu au cours duquel ils ont reconnu s’être bel et bien déjà mis au travail ; mais qu’ils ne travaillaient pas sur un corpus théorique mais sur leur vécu et sur leur histoire. Pour cela, il faut laisser du « jeu » dans la formation. Il faut combattre les plannings surchargés où il n’y a plus de place et plus de temps pour la rencontre entre l’apprenant et les formateurs.
Il faut refuser qu les temps de correction et d’accompagnement des travaux se fassent entre deux portes, dans un couloir. Il faut se battre pour laisser les portes de nos bureaux ouvertes pour que la rencontre se fasse. Bref, il faut développer une vision du métier de formateur centrée sur l’écoute, l’attention et la disponibilité.


Un écart signe d’humanité


Je ne regrette rien de mon parcours professionnel qui me fait appartenir aujourd’hui à ce groupe de métiers qui se définissent comme étant des « passeurs de l’humain ».
L’écart entre la théorie et la pratique est celui où se joue la survie de ce qui fait la dimension humaine de nos métiers. Si nous voulons machiner le secteur social à l’image du machinement qui s’opère dans la société alors effectivement il faut réduire cet écart et se laisser aller à ce rationalisme dont le philosophe Cornélius Castoriadis critique les effets. En revanche, si nous voulons préserver l’humain dans la relation éducative, alors il faut faire en sorte que les dispositifs de formation résistent à la tentation de l’efficacité à tout prix, du remplissage (gavage) et de la fabrication de professionnels aux normes établies.

Cfr: www.labiso.be

Le forum des éducateurs

Forum des éducateurs spécialisés



Voici l'adresse du Forum des éducateurs spécialisés: http://www.forumeducateurspecialise.com/


Ce blog est donc en lien direct avec le forum, il permet d'échanger, de discuter sur les articles qui vont y être écirt.


Voici ensuite la définition du projet concernant le Forum.


Le projet:



Ce forum est créé par des éducateurs pour des éducateurs, alors éducateurs du monde entier n'hésitez pas à vous inscrire.

Je vois ce forum comme un outil qui va permettre à chacun d'échanger et de faire évoluer son travail en tant qu'éducateur.

Dans l'avenir, ici, vous trouverez des idées pour vos animations, vos projets, peut-être même pour votre travail de fin d'étude.

Ceci est une plate-forme pour vous éducateurs (je le répète), alors profitez-en.

Ce forum permettra aussi de garder le contact, une fois vos études terminées, avec les gens qui étaient vos valeureux compagnons de classe.

Et ainsi , vous, éducateurs sur le terrain, ce forum va vous permettre de partager vos expériences avec de futurs éducateurs.

Un travailleur social se doit de lier la réflexion à l'action, ce forum est un outil à la rélfexion. L'action, il vous la laisse!


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